Simon MORLEY
Soyez réalistes, demandez l’impossible
23.07>21.08.2016

Simon Morley est né en 1958 à Eastbourne, Royaume Uni. Il vit et travaille entre le Royaume Uni, la Corée du Sud et la France. Il a étudié l’histoire à l’université d’Oxford avant de se tourner vers les beaux-arts à Goldsmiths, à Londres. En 2013 il a terminé un doctorat à l’université de Southampton dans lequel il relie sa pratique plastique à l’esthétique et à la philosophie asiatiques. De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées à Londres, Paris, Séoul, Tokyo, Dijon… Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de théorie de l’art dont Writing on the Wall. Word and Image in Modern Art, 2003 (Londres, Thames and Hudson, traduction française chez Hazan: « L’art, les mots »), The Sublime: Documents in Contemporary Art, 2018 (Whitechapel Art Gallery/The MIT Press), Seven Keys to Modern Art, janvier 2019 (Londres, Thames & Hudson), Crushed Books, février 2019 (Naima / Digital Art Publishing, textes de Simon Morley et Michel Cegarra). Il a publié, en novembre 2020 : The Simple Truth. The Monochrome in Modern Art, 2020, London, Reaktion Books (plusieurs réflexions de ce livre en cours de travail ont fait l’objet de discussions amicales au DomaineM).
https://www.naimaunlimited.com/biblio/simon-morley-crushed-books/

L’artiste Simon Morley est tout à la fois le descendant de Gabriel Gale (le personnage de Chesterton dans Le poète et les lunatiques) et une sorte de fils rebelle du courant britannique de l’art conceptuel Art & Language, qu’il évoque avec une nostalgie amusée. A la manière de Gabriel Gale, Simon Morley regarde le monde comme un assemblage d’énigmes et de signes à l’envers, et comme un Joseph Kosuth il accorde à l’artiste le pouvoir de s’avancer en anthropologue pour déchiffrer le rébus social. Aussi nous est-il permis de percevoir, au-delà de ses tableaux si « lisibles » et comme malgré eux, la vieille rumeur des villes et des événements comme celle des journées de mai et juin 68, fantômes du passé et thème de son exposition au DomaineM. Les slogans manuscrits d’alors apparaissent ainsi sur fond d’or, comme les anciennes icônes, ou plongés dans une pénombre picturale où il s’évanouissent dans un dernier halo. 

simonmorley.com