Formé dans une école d’Imprimerie, puis à l’Académie des beaux-arts d’Arnhem (Pays-Bas), Diederick van Kleef est l’auteur d’une œuvre multiforme où prédominent la peinture et les livres d’artiste, certains de ceux-ci ayant intégré les collections d’importants musées (le MoMA à New York, le Stedelijk Museum à Amsterdam, le Victoria & Albert Museum à Londres). Voici qu’il s’est engagé, depuis une dizaine d’années, dans une sorte de dialogue -à travers le temps et les « styles »- avec son compatriote Piet Mondrian (1872, Amersfoort, Pays-Bas-1944, New York), grand maître de l’art moderne et l’un des pionniers de l’abstraction. Avec rigueur et selon l’intensité émotionnelle qui lui est propre, l’artiste témoigne doublement de la nécessité et de la difficulté de sortir ou de s’extraire du Modernisme, cette époque historique de l’art qui se voulait « le style du monde » et dont la survivance troublante est un des enjeux de l’art contemporain. Que faire du fantôme du Modernisme ?
Diederick Van Kleef a exposé du 5 septembre au 10 octobre 2020 à la Galerie d’art contemporain Frank Taal, à Rotterdam (exposition « Abstract realism or algorithmic magic » [« Réalisme abstrait ou magie algorithmique »], avec l’artiste Mike Ottink).
L’exposition présentée au DomaineM rassemblait 26 œuvres, réalisées entre 2009 et 2020, certaines (sept) ayant fait l’objet de modifications ou de reformulations à plusieurs années de distance. 26 peintures et un livre d’artiste. Ouverte le samedi 24 octobre 2020 pour son vernissage, l’exposition a malheureusement fermé ses portes à la fin du premier week-end en raison des consignes de confinement liées à la pandémie.